Jérômien « pure laine », monsieur Jacques Castonguay nous raconte son enracinement profond dans l’histoire de sa ville. C’est en 1867 que Louis-Napoléon Castonguay partit de Rigaud pour venir s’installer à Saint-Jérôme, après y avoir racheté le commerce de son beau-frère Alexandre Fournier.


Crédit/collection Jacques Castonguay

En 1912, c’est son fils Rodrigue qui opère le commerce de la rue Labelle, désormais connu sous le nom Maison Castonguay. On y retrouvait tout ce qu’il fallait pour habiller hommes et femmes de la tête aux pieds, avec confort et élégance. En plus on habillait leur maison : tapis, prélarts, rideaux, stores, etc.


Crédit/collection Jacques Castonguay

En 1947, les deux fils de Rodrigue, Paul-Aimé et Napoléon, continuent en se concentrant davantage sur la vente de vêtements pour dames, en plus de faire l’entreposage des manteaux et des paletots d’hiver durant la belle saison. Enfin, Jacques, fils de Paul-Aimé, poursuivra l’œuvre de ses prédécesseurs jusqu’à la fermeture de la Maison Castonguay, faute de relève.

Jacques Castonguay nous raconte en outre une histoire parallèle à celle de son commerce : celle de la vie jérômienne au quotidien. Il parsème son entrevue d’anecdotes de sa vie de tous les jours : école, sports, fêtes, etc.

Aussi, il regrette presque le temps où, dit-il, une grande solidarité existait entre les commerçants de Saint-Jérôme. Également, il nous fera prendre conscience qu’au travers leurs activités commerciales, et à chaque génération, les membres de la famille Castonguay s’inséraient activement dans le tissu social de leur ville : tantôt au conseil municipal, tantôt dans des clubs sociaux ou des clubs sportifs, en plus d’être impliqués à la Chambre de Commerce.

Ce n’est donc pas une histoire cousue de fil blanc que celle de Jacques Castonguay et de ses aïeuls, mais une histoire de fierté et d’engagement bien jérômienne, une histoire cousue de fil d’or à porter avec élégance!

Par Jean-Pierre Bourbeau, pour la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord