Histoire et Archives Laurentides vous présente l’un des personnages historiques très impliqué dans sa communauté, il fut délégué au Conseil municipal du comté de Terrebonne, premier maire de la municipalité de la paroisse de Saint-Jérôme puis maire de la Ville de Saint-Jérôme.

Melchior Prévost (Dates : 1819-03-24 – 1897-07-02)

Né à Sainte-Anne-des-Plaines le 24 mars 1819, il est le fils du patriote Guillaume Prévost maître-forgeron et de Josette Quevillon. Il termine ses études classiques au Collège de Montréal à l’âge de 16 ans puis il s’établit à Vaudreuil et opère une société commerciale à Terrebonne. Il étudie le droit dans ses loisirs et il est admis à la pratique en 1840. M. Prévost s’établit à Saint-Jérôme en tant que notaire et marchand. Il est le deuxième notaire de la ville et bientôt le notariat sera son seul emploi. Intelligent, instruit et travailleur acharné, il devient une référence en droit municipal que l’on vient consulter de fort loin. Successivement maire et conseiller, il siège au conseil presque sans relâche au cours de sa carrière tout en poursuivant sa pratique du notariat.

Melchior Prévost est délégué au Conseil de la municipalité du comté de Terrebonne de 1847 à 1855. En 1850, il participe à la fondation de la Fanfare de Saint-Jérôme. À la suite de l’application de la loi dite, Acte des municipalités et des chemins du Bas-Canada en 1855, il devient le premier maire de la municipalité de la paroisse de Saint-Jérôme, il demeure en poste jusqu’en 1862. En 1876, il est commissaire d’école et, en 1884, il est élu maire de la Ville de Saint-Jérôme. En tant que magistrat, il a l’honneur de recevoir la délégation française amenée d’Europe par son grand ami le curé Labelle. C’est également sous son administration, au printemps de 1885, qu’on entreprend la construction du nouveau marché. En 1886, pour permettre la réalisation d’un projet du curé Labelle, il offre gracieusement un terrain à la Fabrique de la paroisse dans le but d’atteindre la dimension nécessaire à l’aménagement du nouveau cimetière.

Comme tout représentant de la famille Prévost, il ne ménage pas ses efforts pour soutenir le Parti libéral. Il forme avec trois de ses frères Mélasippe, Jules-Édouard et Wilfrid ce que l’on nomme les Lions du Nord, l’abbé Élie-J. Auclair les décrit ainsi : « Ce sont des hommes, dont la trempe d’acier s’est transmise de génération en génération. Tout, en eux, port, allure, coup d’œil, trahit une mâle énergie, une fierté de Romain tempérée par une inépuisable générosité du cœur ».

Melchior Prévost épouse Henriette Labrie de Saint-Eustache en 1841, ils auront 11 enfants. Il meurt le 7 février 1897 à l’âge de 78 ans.

Très impliqué dans sa communauté, il fut délégué au Conseil municipal du comté de Terrebonne, premier maire de la municipalité de la paroisse de Saint-Jérôme puis maire de la Ville de Saint-Jérôme.

Sources :

Auclair, Elie-J, Saint-Jérôme de Terrebonne, Saint-Jérôme, L’imprimerie-photogravure J.-H.-A. Labelle, 1934, 357 p.

Brown, Craig, Histoire générale du Canada, Montréal, Boréal, coll. « Boréal compact », 1990, 694 p.

Comité de toponymie de Saint-Jérôme, Les maires de Saint-Jérôme et les conseillers municipaux, Saint-Jérôme, 1991, 151 p.

Cornez, Germaine, Une ville naquît : Saint-Jérôme de 1821 à 1880, tome 1, Saint-Jérôme, Éditions L’Écho du Nord, 1973, 191 p.

Cornez, Germaine, Une ville grandît : Saint-Jérôme de 1881 à 1914, tome 2, Saint-Jérôme, Éditions L’Écho du Nord, 1977, 292 p.

Histoire du notariat au Canada – Volume 3, p. 307

Laurin, Serge, Histoire de Saint-Jérôme, Québec, Les Éditions GID, 2009, 511 p.

Histoire et Archives Laurentides, Fonds Famille Prévost P020.