Cote : OA1/41
Date : 1929
Donateur : Ferdinand Viau
Catégories : Médailles, Bijoux, Menus objets

Dans la province de Québec, la première loi d’encadrement pour les véhicules-moteurs a été sanctionnée le 9 mars 1906.

La licence de chauffeur visait expressément « la personne habile à conduire des véhicules moteur, et qui gagne habituellement sa vie à conduire ces véhicules » tel que le stipulait la loi. À l’époque, conduire de tels engins était une aventure pour la majorité des gens. Il était alors plus simple d’engager un chauffeur qui veillait à changer les pneus crevés, à actionner la manivelle de démarrage, à fouiller sous le capot à tout moment. La licence de chauffeur que la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord possède permettait de conduire un taxi en 1926. Vous trouverez ci-dessous un extrait de la loi de 1906 concernant les licences de conducteur et de chauffeur.

III. – DES LICENCES

Licence de conducteur.

12.1. Toute personne désirant conduire un véhicule-moteur autrement qu’en qualité de chauffeur, doit préalablement obtenir une licence de conducteur valide pour un an qu’il doit demander au trésorier de la province, laquelle doit être émise en sa faveur, de la manière et suivant la formule que le dit trésorier de la province peut déterminer.

Preuve d’habileté exigée.

12.2 Avant qu’une licence de conducteur soit accordée, le requérant doit fournir, en ce qui concerne son habileté, telle preuve que peut exiger le trésorier de la province.

13. Toute personne qui désire faire fonctionner un véhicule-moteur comme chauffeur doit préalablement obtenir une licence de chauffeur; à cette fin, elle doit produire au département du trésorier, une formule en blanc qui lui est fournie par le dit département, une déclaration qui contiendra son nom et son adresse, et la marque de commerce, les noms et pouvoirs moteur du véhicule qu’elle est capable de faire fonctionner. Cette déclaration est produite et conservée dans le département, et un numéro est assigné à ce chauffeur. Le trésorier de la province accorde alors au requérant une licence de chauffeur et lui délivre un insigne de métal de telle grandeur et dimension qu’il peut choisir, avec les mots : « Chauffeur enregistré No Québec », estampés ou imprimés sur cet insigne, et ce chauffeur doit constamment porter cet insigne, quand il fait fonctionner un véhicule-moteur sur les chemins publics, sous peine de l’amende ci-après édictée.

L’historique du taxi au Québec est liée à l’évolution de l’industrie dans la région de Montréal. L’industrie du taxi s’est d’abord développée en milieu urbain, en raison de la présence d’une infrastructure routière bien développée et d’une population importante, concentrée sur un territoire restreint. Ainsi, dans la seule ville de Montréal, il existait environ 1 500 voitures de taxi en 1929.

Entre 1920 et le début des années 70, l’industrie du taxi a connu de nombreux soubresauts liés, entre autres, à la crise économique, à la seconde guerre et à une prolifération incontrôlée des permis de taxi.