Le très volubile Ghislain Martin en a des choses à raconter! Des souvenirs qui sont une précieuse source d’information sur la vie jérômienne des années 1950, 1960 et 1970.
Né dans la « paroisse » Sainte-Marcelle, il amorce son éducation primaire au légendaire château Craig (l’ancienne école Saint-Louis, depuis longtemps disparue), où enseignaient les soeurs de Sainte-Anne. Le petit Ghislain a bien apprécié les religieuses, dont mère Marie-Anne, « notre deuxième maman ».
Plus tard, comme bien d’autres jeunes Jérômiens, il fréquente le collège commercial des Frères des écoles chrétiennes, dont il évoque longuement le quotidien et où il fit notamment partie du corps de clairons. Il complète son parcours scolaire au Proulx Business College, une petite école privée alors bien connue, notamment pour le perfectionnement en anglais.
Ghislain Martin a commencé à travailler au Dominion Store, le premier (et à l’époque le seul!) supermarché de la région. Les clients venaient de loin, parfois en autobus, pour s’y approvisionner, se souvient-il. Il entre ensuite à la papeterie Rolland, où son père Ubald a lui-même travaillé 42 ans, mais quitte six ans plus tard, incapable de supporter les horaires de travail changeants.
Homme aux mille et un métiers, il aura ensuite une populaire « run de nettoyage », puis s’occupera de lave-auto. Il travaillera aussi dans la distribution de volailles, avant d’aboutir chez Miroirs Saint-Antoine, où il restera 26 ans. Tout cela sans compter ses « sidelines » de chauffeur d’autobus et de porteur de cercueil! « Je n’ai jamais retiré de chômage de ma vie! », lance fièrement Ghislain Martin.
Par Henri Prévost