Cet ensemble contient : deux tondeuses (plus communément appelé clipper) un masseur vibrateur et un séchoir à cheveux. Ces objets ont été utilisés entre 1920 et 1960 par Guillaume Cadieux. Il possédait un salon de barbier situé près de l’Hôtel de ville, rue Labelle, face à la Banque de Montréal. Il y a œuvré pendant 45 ans.
Un barbier était un coiffeur pour hommes et il faisait aussi tous les traitements applicables à la barbe et à la moustache de ces messieurs.
Extrait de journal publié à la mort de Guillaume Cadieux.
« On a porté en terre la semaine dernière un ancien figaro qui fut bien populaire un temps, sur la rue Labelle, près de l’Hôtel de Ville de Saint-Jérôme. Guillaume Cadieux fut même le confident de politiciens qui supputaient avec lui leurs chances face à l’électorat.
C’était même « la gazette parlée de la place » et on en apprenait des petites nouvelles en allant se faire couper les cheveux chez Guillaume. Pendant longtemps, ce sympathique barbier m’a alimenté de potins pour les « Jérômiades » à mes débuts dans le journalisme. J’entends encore son rire qui couvrait le bruit des ciseaux.
En taillant la barbe de saint Pierre, Guillaume, parle-lui de tes nombreux amis et dis-lui comment ils t’aimaient! »
Jean Degarie, journaliste
À noter que le terme de « barbier » désignait différents métiers dont les frontières se sont peu à peu éloignées :
- le barbier et le barbier-perruquier étaient les ancêtres de nos coiffeurs actuels. L’expression est toujours utilisée au Québec pour désigner un coiffeur pour homme;
- le barbier chirurgien était chargé de la petite chirurgie et pouvait effectuer des soins comme les saignées, la pose de ventouses ou de pansements. Ce n’est qu’en 1691 qu’un édit royal français sépare chirurgiens et barbiers-perruquiers.